Bureau de Liberty Ozawa

A peine entré dans ce bureau plutôt étroit mais étonnament lumineux et décoré aux couleurs de l'Irlande, vous voici plongé dans ce qui semble tout à fait être un monde parallèle.
Les murs étaient couverts de gigantesques drapeaux à l'éffigie des deux équipes de Quidditch Irlandaises : les Kenmare Kestrels et les Balicastle Bats. Et partout autour, des affiches, des calendriers, des cartes postales, tous les produits dérivés tous plus inutiles les uns que les autres, que les deux équipes avaient pu s'offrir étaient placardés sur ces murs ou entreposés au hasard des étagères.
Au milieu de tout ce bazar organisé, en cherchant bien, on pouvait trouver un bureau dissimulé sous des piles des dossiers amoncelés. Sur celui-ci était posé un cadre dont la photo représentait l'heureuse petite famille Ozawa autour d'une nappe de picnic, dans un jardin baigné de soleil.
Cela ne faisait que quelques semaines que Liberty s'était vue offrir le poste de responsable du Quidditch Irlandais, et pourtant elle trouvait en ce nouveau bureau, un chez-soi dont elle se sentait déjà très attachée.
Penchée sur son bureau, occupée à établir la grille des prochains matchs des deux équipes dont elle était responsable, Liberty ne remarqua une feuille volante qui s'était glissée dans son bureau que lorsque celle ci vint se poser docilement sous ses yeux.
Se doutant que cela ne pouvait provenir que de sa supérieure, elle déplia l'enveloppe. Elle ne s'était pas trompée : c'était bien l'écriture de cette vieille sorcière de Mortisia Cauldwell, et pas sa meilleure amie.

Citation :

" Canons de Chudley - Kenmare Krestels --> 160 - 110... Encore perdus !"

QUOI ???

Liberty s'était levée d'un bond et regardait ce morceau de papier d'un air choqué. Puis, elle le froissa en boule et le jeta au loin sans prendre garde où il avait bien pu aterrir.
Elle se renfonça dans son fauteuil et fit mine de se remettre au travail, mais elle ne pouvait se concentrer n'ayant pas la conscience tranquille.
Au bout d'un moment, elle se leva et alla chercher le morceau de papier, elle le posa à plat et le frotta pour qu'il reprenne une forme à peu près plate. Puis, elle trempa sa plume dans l'encre et se mit à écrire :

Citation :

Coup de bol pour les Canons : Les Kenmare menaient de 11 buts à 1 ! Qui c'est la meilleure équipe déjà ?

Puis elle replia le papier avec un sourire satsifait, jeta un sort pour que celui ci reprenne son vol vers le bureau de Cauldwell, puis elle se replongea dans son travail (aussi peu contraignant était-il).

Au bout de plusieurs minutes, un nouvel avion en papier arriva à une vitesse hallucinante, à tel point qu'il heurta un recipient à stylo, comment on appelle ça ? Une boîte ? Bref, on s'est comprit.

Citation :

Les équipes qui se reposent sur leurs lauriers au bout de quelques minutes de jeux, n'ont pas le merite de pouvoir gagner.

Cela ne faisait que quelques minutes que Liberty s'était replongée dans son travail, ayant noté sur un tableau le dernier score des Kenmares, lorsque le petit avion en papier (Mortisia n'avait donc rien de mieux à faire ? Elle qui se plaignait sans arrêt des pertes de temps de Liberty elle pouvait parler !) vint se poser sur son bureau, juste sous son nez.
Pressée de savoir ce que sa correspondante avait bien pu trouver comme remarque méchante et dégradante, elle sa hâta de déplier l'avion.

Gnagnagna ... grommala-t-elle en parcourant les quelques lignes du regard.

Poussant un soupir exaspéré, Liberty roula une fois de plus en boule l'avion en papier, puis le lança en visant la poubelle qui se trouvait dans un coin de la pièce. Mais elle manqua son lancer (heureusement qu'elle était Attrapeuse et non Poursuiveuse -_-"), et le morceau de papier enchanté décida de son propre chef de changer se trajectoire et d'aller se heurter conte l'ancien balai de Liberty, un Nimbus Century aujourd'hui passé de mode posé dans un coin.
Celui-ci en tomba à la renverse, sans oublier bien entendu d'entraîner dans sa chute une pile de dossiers ainsi que les drapeau des Bats. Le tout s'écroula lamentablement par terre dans un bruit de papier et de tissus froissé.

Saleté d'avion ... grogna une fois de plus Liberty en pestant intérieurement contre Mortisia qui avait sûrement dû trafiquer le papier pour l'embêter.

Mais alors qu'elle se levait pour aller arranger tout ce désordre, elle stoppa net. Une silhouette, un visage qui ne lui étaient pas inconnus se tenaient dans l'encadrement de la porte.
Cet homme Liberty le connaissait, et l'avait même très bien connu il y avait environs dix ans de cela. Dix ans ... Et cela faisait sept ans qu'elle n'avait plus eut aucune nouvelle de lui, qu'elle n'avait pas cherché à la recontacter. C'était idiot bien sûr, elle savait parfaitement qu'il travaillait pour le Ministère, mais l'ayant totalement rayé de sa vie, il ne lui semblait même plus logique que cet homme puisse exister dans le même espace qu'elle.

Ah, tiens, Greg ... Quelle bonne surprise ! ^^"

C'est idiot les pensées qui vous prennent parfois dans les moments les plus inattendus. A ce moment précis justement, la première chose qui traversa l'esprit de Liberty était que si jamais sa patronne avait la drôle d'idée de rentrer dans son bureau maintenant, Liberty en prendrait pour sa grade de recevoir pendant les horaires de travail.

Gregory ne pu s'empecher de sourire en la voyant ainsi, decidemment aprés sept ans elle n'avait pas changer d'un poil ... enfin peut être d'un poil mais pas d'un pouce. Toujours en train de minoder des choses incompréhensibles. Il s'appuya contre le pan de la porte, attendant qu'elle réagisse au fait qu'il était là mais au lieu qu'elle le remarque, elle lanca l'avion en papier roulé en boule. Vers la corbeille en papier ? Parce que si c'etait le cas, elle avait vraiment besoin d'un cours de tire ... au lieu de ça, c'est tout un bordel qui se produisit. Un balai qui tombe et tout le reste qui part avec. Pas de chance, il ne lui restait plus qu'a tout remettre en ordre.

Lachant un petit ricanement en voyant le resultat, il retourna son attention sur Liberty. Elle avait l'air desespérée et c'est à ce moment là qu'elle remarqua sa presence.
Et comme d'habitude, elle avait l'air super heureuse de le revoir. Gregory se demanda finalement si ça avait été une bonne idée de signaler sa presence au ministere ...

Ah tient Liberty ... quelle bonne surprise ! Tu vas t'en sortir ? J'entend grogner la personne en face, faut dire que c'est pas trés discret quand un tas de choses tombent ... c'est moi qui te fait cet effet là ?

Liberty mit un moment à cogiter les paroles de Gregory. Elle le fixa pendant quelques secondes, des pieds à la tête.
L'effet que cela rendait était des plus étranges. Cela ressemblait un peu à la sensation de déjà vu que l'on éprouve lorsque l'on fait deux fois le même rêve, où lorsqu'on a l'impression soudaine et irraisonnée que cette scène s'est déjà produite, quelque part dans son propre subconscient. Et pourtant cela faisait bien longtemps que Gregory Kimble avait été effacé de la mémoire de Liberty, du moins ne restaient dans son esprit qu'une suite de dates et d'évènements, quelques bribes de souvenirs, mais sans plus.
Aussi, eut-elle beaucoup de mal à reprendre ses esprits.

Hein ? Quoi ?

Elle secoua la tête en oubliant totalement la bazar qu'elle avait été sur le point de remettre en ordre.

Euh tiens assieds toi il y a une chaise là ... là dessous.

Sur ce, elle s'approcha de ce qui ressemblait à un grosse pile de cartons contenant les imprimés des places et affiches pour le prochain match des Bats contre les Tornades. Elle déplaça le tout d'un fébrile mouvement de baguette magique, et une chaise apparu, toute seule au milieu de la pile de cartons.
Après quoi, Liberty fit le tour de son bureau et alla s'assoir face à la grille qu'elle n'avait pas fini de remplir.
Enfoncée dans son fauteuil, voulant se donner l'air naturel, elle ne trouvait pas un mot à dire. Un simple "bonjour" aurait été le bienvenu, mais à vrai dire, cela ne lui effleura même pas l'esprit. Mais que dire après tant d'années à une personne qui avait tant compté pour elle et qu'elle avait fini par occulter de sa mémoire ?

Gregory se forca à sourire, ayant perdu cette habitude depuis quelques années déja. Au fil des secondes il se demandait de plus en plus ce qu'il faisait dans ce bureau. C'etait vraiment idiot, il s'était precipiter ici sans reflechir une minute à ce qu'ils pourraient se dire, ou à ce qu'ils pourraient faire ou quoique ce soit. Mais il faut avouer que Gregory n'avait jamais vraiment passer l'éponge sur son histoire avec liberty. Soit il avait vraiment fait l'idiot, mais il ne supportait pas non plus d'être toujours attacher à quelque chose, il avait besoin de la Liberté que chaques homme desire avoir, peut être un peu plus qu'un homme normal mais bref. Malgrés ce qu'elle pouvait penser, Liberty avait été importante à ses yeux et elle l'était encore, malgrés les sept années sans nouvelles. voila surement pourquoi il s'était precipité ici. Mais maintenant, il avait vraiment l'air plus d'un idiot qu'autre chose. Elle qui s'était mariée et qui avait eu un enfant ... Alors que lui, qu'était devenue sa vie exactement ? Un travail extremement prenant, presque pas de vie privée, une fiancée qu'il ne voyait que trés peu ... Pas vraiment de quoi sauter de joie !

Il hocha d'un signe de tête quand elle lui proposa de s'assoir, il attendit que son siege soit debarrassé et poussa legerement le carton du pied pour acceder à son siege. Ce bureau était aussi bordelique que le sien, voire même un peu plus. Et puis, lui n'avait pas vraiment la chance d'avoir un bureau à lui tout seul, c'est plutot un coin reservé ... Il s'installa donc convenableement, faisant glisser un de ses doigts sur le bord du bureau, comme s'il cherchait à recuperer la poussiere. Alors que c'etait surtout pour se donner de la contenance !
Il releva les yeux vers Liberty mais son regard fut vite devié vers le poster accroché dans son dos ... encore une image de Sanae Ozawa, c'etait dingue quand même cette fanatisation, c'etait que son mari ...


Alors comme ça, tu t'es mariée ? ... Felicitation. Tu aurais pu au moins me prevenir par un faire-part ou quelque chose comme ça ... Ton enfant va bien ? Ca lui fait quel age maintenant ? 7 ans ? La derniere fois que je t'ai vu tu était encore en cloque ...

Oui alors c'est à dire que ...

D'un geste nerveux, Liberty ressera sa queue de cheval, ne sachant absolument pas quoi faire de ses mains.
Génial, alors maintenant il lui posait des questions sur sa vie ... cela dit, elle aurait dû s'y attendre. On ne retrouve pas quelqu'un après sept ans d'absence sans se renseigner sur ce genre de choses. Eh bien, il allait être surpris ...

Ca fait leur fait six ans et demi maintenant, ils sont deux, lança Liberty d'un ton nonchalent alors qu'une esquisse de sourire était apparue sur son visage. Je les emmènre parfois ici après les sortie de l'école, si tu restes dans le coin tu pourras peut-être les voir.

Cette fois, c'était un franc sourire qu'elle affichait. Lorsqu'elle se mettait à parler de sa famille, c'était comme ça que sa se passait : un sentiment de fierté naissait en elle et ses yeux se mettaient à pétiller.

Pour tout te dire, à l'heure actuelle, ils sont même quatre ! Le plus jeune a eut dix-huit mois lundi dernier ! Mais euh ... de ton côté ... quoi de neuf ? ^^"

Plus le sourire de Liberty, plus le visage de Gregory devenait sombre. Quatres gosses ... Elle vivait parfaitement avec un mari et quatres enfants, et lui qu'est ce qu'il avait ? Que dal ... exemple parfait d'une vie loupée. Il soupira doucement et releva les yeux vers Liberty. Le seul truc qu'il voulait, c'etait ne pas voir ses enfants, c'est vrai ... ce Sanae Ozawa, il l'avait rendue heureuse alors que lui il en avait jamais été capable.

Il attrappa le cadre sur son bureau et le retourna vers lui. C'etait une photo de toute la famille avec leur sourires jusqu'au oreilles et le dernier en train de crier dans les bras de sa mère ... magnifique.
Il le reposa avant de soupirer doucement et de se redresser.

Moi ? ... Bah, je bosse toujours au Ministère comme tu peux le voir ... Et je suis soulagé de pas avoir fait partit des retraités ... Sinon, je suis fiancé depuis plusieurs semaines, mais je suis pas sur que je pourrais vraiment me marier. Je me consacre trop à mon travail.

Liberty ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. C'était complètement insensé ! Gregory voulait rompre ses fiançailles ... pour le travail ??? Ce ne serait pas plutôt pour sa liberté par hasard ... ?
Jugeant qu'il n'était pas dans son droit de juger les choix de vie de Gregory, elle préféra changer de sujet, surtout que celui-ci ne semblait pas spécialement emballé par cette conversation. (Et puis m*rde ça faisait bizarre de parler d'enfants et de fiançailles avec son ex -_-")

Mais ... tu fais quoi exactement au Ministère ? Je veux dire, j'ai jamais bien compris quel était exactement ton travail -_-"